En 2005, Google mettait en ligne un moteur de recherche dédié à la consultation, partielle ou totale, d’ouvrages numérisés. Il visait à numériser près de 15 millions de livres afin de les rendre accessibles sur la toile.
Depuis, Google Books a vu le jour.
Toujours en 2005, Google a passé des accords avec de grandes universités américaines, dont celles de Stanford, d’Harvard et du Michigan, pour numériser environ 15 millions de livres.
La firme californienne a convaincu jusqu’à présent vingt-neuf grandes bibliothèques mondiales d’adhérer au service gratuit qu’elle a mis en place.
En Europe, dès l’annonce du projet (Google Print), il y eu une levée de bouclier contre ce projet de bibliothèque numérique universelle. En ligne de fond: Les droits d’auteurs et la lutte contre l’hégémonie de Google et de la domination de la culture anglo-saxonne en général.
Mais aujourd’hui, le journal La Tribune nous apprend que la BNF (Bibliothèque Nationale de France) a décidé de discuter avec Google pour lui confier la numérisation de son fonds.
La Bibliothèque, via Denis Bruckman, le directeur des collections de la bibliothèque, s’en explique en justifiant cette décision comme une décision purement financière.
En effet, la France a lancé de son côté, Gallica, le même service que Google tente de mettre en place, mais à l’échelle nationale.
Seul problème et de taille, celui du financement d’un tel projet. La France donnait jusqu’à présent 5 millions d’euros par an pour numériser des livres sur Gallica, mais toujours selon Denis Bruckman, il faudrait pas moins de 80 millions d’euros afin de numériser la période allant de 1870 à 1940!
On comprend désormais ce revirement de situation et la fin de la guerre contre Google. Car si la France a décidé de mettre sa propre bibliothèque en ligne afin de concurrencer le géant américain, c’est bel et bien un problème vis à vis de l’américain Google, qui n’aura jamais été aussi puissant qu’aujourd’hui…
Source: La Tribune